divorce
Divorce, je l'ai prononcé, je suis allée voir une avocate pour une demande d'aide juridictionnelle, là mon mari est devenu très violent, verbalement mais pas physiquement je ne te toucherai jamais, je serai en tort, m'a dit-il. Quand cela a commencé a aller très mal, je lui ai suggéré une séparation, même temporaire. La première chose qu'il m'a dit : tu ne reverras jamais ta petite fille, ni ton chien. Cela fait 3 mois que je n'ai pas revu ma petite fille, mon amour, mon adorée, inutile de vous dire combien elle me manque. Mon chien, je lui cherche une famille. J'ai pris le premier logement que j'ai pu trouvé, mais trop cher pour ma petite pension d'invalidité, je vais donc avoir un logement social, un appart. Je ne peux pas le prendre avec moi, ni m'en occuper avec ma maladie. Lui il n'en veut plus de ce chien qu'il est allé chercher chez l'éleveur, 1300 €. Ce n'est pas le prix qui compte, mais l'amour qu'on y apporte. D'ailleurs, de l'amour pour moi mon mari n'en a certainement plus, pour me faire tout ce qu'il m'a fait et dit, et surtout cet hôpital.
L'hôpital : le 2ème jour passe lentement, j'ai mal dans mon dos et froid, il fait froid, d'ailleurs la première occupation est de se mettre le long d'un radiateur pour me réchauffer, et surtout mes douleurs. Le 3ème jour le médecin psy est là, j'ai un entretien ainsi qu'avec l'assistante sociale pour avoir un appartement. Je ne sais plus combien de temps a duré l'entretien avec le psy, là j'ai tout raconté ce qui se passait depuis 4 ans. 4ans la première fois où je l'ai trouvé pratiquement dans un coma éthylique. Il ne me reconnaissait plus, je n'arrivais pas à le réveiller, mon grand tort que j'ai eu ne pas avoir fait venir les pompiers pour l'emmener aux urgences, j'ai retrouvé la moitié d'une bouteille de vodka plus une de ricard qu'il avait bu. La veille elles n'étaient pas là. Je ne l'ai pas fait, car j'avais honte de le trouver comme ça, de voir que j'avais un mari qui buvait. Je l'ai caché à mon entourage, sauf à mes enfants.
Au bout de l'entretien, le psy a reconnu que j'étais cohérente dans mes propos, tout ce qui s'était déroulé depuis 4 ans allait dans l'évolution de la maladie de mon mari. Nous avions été reçu 3 mois avant par une psychologue de couple qui nous avait renvoyés chacun chez un psy différent. Mon mari pour ses pulsions, et moi pour apprendre à gérer. J'y suis allée et j'y vais toujours, moi qui avant était contre les psys, cela me soulage et il me fait voir un aspect différent. Cela me fait beaucoup de bien. Tout cela m'a "sauvé" de cet hôpital. Mais l'internement étant sous contrainte il fallait l'accord du préfet, c'est-à-dire 48 heures pour que j'en sorte, sortie prévue le vendredi, ouf, à condition que je ne retourne pas chez moi, mais où aller ?
Les repas, toujours pareils, je dors par terre la nuit, tellement j'ai mal, mal.................mon dos n'est qu'une douleur, et mes jambes aussi. Tourner dans ce couloir, toujours. Une cour si il y a, mais il fait froid dehors et en cinq minutes le tour est fait. Les autres pensionnaires sont là pour différentes raisons, beaucoup ont des permissions pour sortir. Mais moi je reste là, j'ai trouvé un livre. Le temps passe doucement.