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un court séjour en HP

3 avril 2015

divorce

Divorce, je l'ai prononcé, je suis allée voir une avocate pour une demande d'aide juridictionnelle, là mon mari est devenu très violent, verbalement mais pas physiquement je ne te toucherai jamais, je serai en tort, m'a dit-il. Quand cela a commencé a aller très mal, je lui ai suggéré une séparation, même temporaire. La première chose qu'il m'a dit : tu ne reverras jamais ta petite fille, ni ton chien. Cela fait 3 mois que je n'ai pas revu ma petite fille, mon amour, mon adorée, inutile de vous dire combien elle me manque. Mon chien, je lui cherche une famille. J'ai pris le premier logement que j'ai pu trouvé, mais trop cher pour ma petite pension d'invalidité, je vais donc avoir un logement social, un appart. Je ne peux pas le prendre avec moi, ni m'en occuper avec ma maladie. Lui il n'en veut plus de ce chien qu'il est allé chercher chez l'éleveur, 1300 €. Ce n'est pas le prix qui compte, mais l'amour qu'on y apporte. D'ailleurs, de l'amour pour moi mon mari n'en a certainement plus, pour me faire tout ce qu'il m'a fait et dit, et surtout cet hôpital.

L'hôpital : le 2ème jour passe lentement, j'ai mal dans mon dos et froid, il fait froid, d'ailleurs la première occupation est de se mettre le long d'un radiateur pour me réchauffer, et surtout mes douleurs. Le 3ème jour le médecin psy est là, j'ai un entretien ainsi qu'avec l'assistante sociale pour avoir un appartement. Je ne sais plus combien de temps a duré l'entretien avec le psy, là j'ai tout raconté ce qui se passait depuis 4 ans. 4ans la première fois où je l'ai trouvé pratiquement dans un coma éthylique. Il ne me reconnaissait plus, je n'arrivais pas à le réveiller, mon grand tort que j'ai eu ne pas avoir fait venir les pompiers pour l'emmener aux urgences, j'ai retrouvé la moitié d'une bouteille de vodka plus une de ricard qu'il avait bu. La veille elles n'étaient pas là. Je ne l'ai pas fait, car j'avais honte de le trouver comme ça, de voir que j'avais un mari qui buvait. Je l'ai caché à mon entourage, sauf à mes enfants.

Au bout de l'entretien, le psy a reconnu que j'étais cohérente dans mes propos, tout ce qui s'était déroulé depuis 4 ans allait dans l'évolution de la maladie de mon mari. Nous avions été reçu 3 mois avant par une psychologue de couple qui nous avait renvoyés chacun chez un psy différent. Mon mari pour ses pulsions, et moi pour apprendre à gérer. J'y suis allée et j'y vais toujours, moi qui avant était contre les psys, cela me soulage et il me fait voir un aspect différent. Cela me fait beaucoup de bien. Tout cela m'a "sauvé" de cet hôpital. Mais l'internement étant sous contrainte il fallait l'accord du préfet, c'est-à-dire 48 heures pour que j'en sorte, sortie prévue le vendredi, ouf, à condition que je ne retourne pas chez moi, mais où aller ?

Les repas, toujours pareils, je dors par terre la nuit, tellement j'ai mal, mal.................mon dos n'est qu'une douleur, et mes jambes aussi. Tourner dans ce couloir, toujours. Une cour si il y a, mais il fait froid dehors et en cinq minutes le tour est fait. Les autres pensionnaires sont là pour différentes raisons, beaucoup ont des permissions pour sortir. Mais moi je reste là, j'ai trouvé un livre. Le temps passe doucement.

 

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31 mars 2015

Mon arrivée

Eh oui j'y suis rentrée le lundi et ressortie le vendredi, court séjour dans un service "fort" comme on dit en hôpital psychiatrique. Comment je suis arrivée là ? Pourquoi ? Par contrainte, c'est ce qui est marqué sur mon dossier médical. Autrement dit à la demande d'un tiers, m'ont dit les médecins. J'y suis rentrée le lundi, on m'a attaché au lit, je me suis débattue, ma fille venait de m'amener un sac de vêtements, propres les sous-vêtements, les autres sales, elle n'a pas pris la peine de me mettre des vêtements biens. Mon mari ? Il n'est pas venu, n'a pas pris de mes nouvelles pendant ces quelques jours, n'est pas venu me chercher, inutile de vous expliquer.

Au fil de ce blog, vous allez découvrir ma descente aux enfers, mais elle m'a fait réagir et maintenant je suis séparée, partie de la maison. Non je ne veux pas finir là-bas, j'ai 53 ans et encore des années à vivre, même seule.

Quand je suis arrivée dans le service, l'infirmier m'a pris toutes mes affaires, m'a donné un pyjama (taille unique) bleu, celui des prisons américaines est orange, celui-là est bleu, même mes chaussures, pas de pyjama pour la nuit, rien. J'ai râlé, je porte des semelles orthopédiques, il m'a redonné mes chaussures sans lacets. Le soir, j'ai pris mon repas avec les autres, eux ils étaient habillés normalement, bien sûr ils savent que c'est moi la nouvelle. A table il faut toujours se mettre à la même place, je m'assois avec d'autres femmes, nous sommes 3. Chacun met son couvert, prend son assiette, un seul menu, sauf si on a un régime spécial. J'ai perdu 4 kgs en 4 jours, que dire de mieux ? Que c'est bon ! non je ne le dirais pas c'est dégueul.........moi qui cuisine beaucoup.

Comme dans les films, il y a la femme grande et forte, qui me regarde et me dit : toi, tais-toi, tu n'as rien à dire ici, c'est moi qui commande. Rien qu'à voir ses yeux, tu pars, tu commences à avoir peur. J'ai dormi 3 nuits par terre, j'ai une maladie, et le lit ne convenait pas, j'ai énormément souffert de mes douleurs, ma famille ne m'a pas donné mon traitement, le service n'a pas voulu se mettre en rapport avec le service de neurochirurgie d'un grand professeur où je suis suivie pour ma maladie. Ma maladie qui m'empêche de rester assise, je dois marcher doucement. Là un couloir, je dirais entre 30 et 40 mètres de long, tu marches, tu arrêtes, tu restes le long du radiateur pour te réchauffer, car il ne fait pas chaud, tu évites la grande, celle qui t'a prévenue, tu repars quand tu la vois.

Inutile de dire que tu n'as pas le droit de sortir, même pas à la bibliothèque accompagnée d'une infirmière. Il y a 2 livres pour tout le monde, nous sommes presque 30. Ce que nous faisons de la journée ? Télé (2 pour tout le service), difficile de regarder ce que j'aime, nous parlons, pas très longtemps m'ont dit les autres, c'est mal vu, pas plus d'une demi-heure, après tu marches, tu rediscutes avec un ou une autre, surtout faut pas dire pourquoi tu es là. Je n'ai pas le droit non plus d'aller à la cafétaria, que de l'eau du robinet toute la journée, pas le droit de manger autre que ce qu'ils te donnent. Ma soeur est venue, m'a amené un paquet de biscuit et est repartie avec. Tu attends aussi le petit déjeuner le matin, que le personnel se soit réuni, qu'il arrive, entre 8 et 9 h, avant les repas, passer à l'infirmerie pour tes médicaments.

Le médecin psy, pas là le lendemain, entretien prévu le mercredi, je sais que je ne sortirais pas avant au moins, pour combien de temps j'y suis ? Un mois me disent les autres...............Tu as le droit à un appel téléphonique par jour, et bien sûr je n'ai pas les numéros que je voudraient appeler sur moi, puisque qu'on m'a tout retiré. Le premier jour je laisse un message à mon avocate, le 2ème à mon médecin, grâce à l'assistante sociale j'ai pu prévenir une de mes meilleurs amies où j'étais, mes amies qui me cherchaient partout, elles s'inquiétaient, elles se sont téléphonées entre elles, mais jamais elles ont pensé que j'étais là. Ma fille a pris mon téléphone portable, a mis un mot sur mon mur facebook demandant de ne plus communiquer, de ne pas essayer de me contacter avec moi, j'étais gravement malade et pour longtemps............je continue demain la suite, mais je vous donne le mot clé dès le premier jour, celui que j'ai prononcé et qui a tout provoqué : divorce

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